Patrimoine

Si la commune dispose d’un patrimoine naturel exceptionnel, dont une vingtaine de sites inscrits à l’inventaire national du patrimoine naturel, elle compte aussi un patrimoine bâti remarquable.

Dans la citadelle

Les fortifications avec leurs cinq bastions datent de la fondation de la ville en 1539. Depuis octobre 2019, les bastions et la Porte génoise sont inscrits au titre des monuments historiques.

Les 5 bastions de Porto-Vecchio

Le bastion de France, le plus célèbre. Il fut terminé en 1542. Les Génois le baptisèrent U Baluardo di a marina car il était affecté à la garde du port. Aujourd’hui restauré, il permet chaque été de voir des expositions d’art, peintures et sculptures. Il dispose également d’un toit-terrasse offrant une vue panoramique sur le golfe de Porto-Vecchio.

Le bastion de Sant’ Antonu, ou di a Funtana vechja, surplombe la plus vieille fontaine de la ville, qui se trouve au début de la voie romaine. Sur sa partie gauche, un trou béant aurait été causé, d’après la légende, par un tir de canon de Sampiero Corso lorsqu’il reprit la ville aux Génois en 1553.

Le bastion de la Porte, situé entre le bastion Sant’ Antonu et le bastion de France, fait front au Golfe de Porto-Vecchio. Il n’est visible que de l’extérieur de la citadelle, depuis le port de plaisance. Il est également appelé bastion du Canon.

Le bastion San Giorgio, baptisé du nom du très puissant établissement bancaire génois. L’Office Saint Georges était alors l’administrateur de la Corse. Le Bastion San Giorgio prit par la suite le nom de l’ancien moulin à vent, u mulinu à ventu, situé sur la colline qui lui fait face.

Le bastion du Palais, U baluardo di u Palazzu publicu. C’est dans cette ancienne caserne que les soldats et officiers génois tenaient garnison.

La Porte génoise

Elle était l’unique entrée de la citadelle. Protégée par une solide porte et des mâchicoulis, elle était défendue par un canon placé en hauteur, sur une plate-forme servant de mirador.

Cette porte donnait un accès direct au port. Elle offre, aujourd’hui, un point de vue incontournable sur les marais salants.

Les Porto-Vecchiais appelaient ce quartier Piazza di Po car il constituait certainement le lieu où demeurait le podestat (titre décerné au Moyen-Âge au premier magistrat de la ville).

L’église Saint Jean-Baptiste

Dédié à San Giovanni Battista, cet édifice en granit, construit sur les fondations d’une ancienne église génoise, date du XIXe siècle.

De style Baroque, elle possède un élégant clocher, rappelant un peu celui de Quenza, village de l’Alta Rocca (la paroisse mère).

À l’intérieur, on appréciera un magnifique Christ de procession datant du XVIe siècle et d’éclatants vitraux de 1960. Les fresques ont été réalisées de 1962 à 1965 et restaurées en 2004. L’autel et le tabernacle en marbre de carrare sont du XIXe. L’imposant et majestueux orgue date des années 1990.

La façade de cette église est inachevée mais elle reste un des monuments de la commune les plus élégants et visités.

La chapelle Santa Cruci (Sainte Croix)

Faisant face à l’église, elle date de 1656 et est encore aujourd’hui le siège de la Confrérie Santa Cruci. Elle servit de mairie et de Casaccia (maison des pauvres) au XVIIIe siècle.

L’intérieur renferme de petits trésors : le tableau de Maria Regina (XVIIIe siècle), offert par l’impératrice Eugénie, une croix de Procession du XVIIe siècle et une chasse des Saintes femmes avec une parcelle des reliques de la croix (XVIIIe siècle).

Les marais salants

Porto-Vecchio doit son nom de « cité du sel » aux vingt années de la grande expansion des salines entre 1795 et 1815 et au fait que les salines de Porto-Vecchio sont les seules existant en Corse depuis cette époque.

Prospérant sous le premier empire, les salines produisaient jusqu’à 10 000 quintaux (1 000 tonnes) de sel par an, soit le 1/5 de la consommation totale en Corse.

Les marais salants ne sont plus en activité depuis les années 2000.

L’usine à Liège

L’activité d’exploitation, de traitement et de transformation du liège a marqué l’histoire de Porto-Vecchio. Durant un siècle, de 1876 à 1975, l’usine Saint Joseph a produit bouchons, flotteurs pour les filets de pêche, revêtements intérieurs pour casques coloniaux, isolants, agglomérés.

Aujourd’hui l’ancienne usine à liège est un lieu culturel ; elle héberge la compagnie de théâtre I Chjachjaroni.

Le phare de la Chiappa

Le phare de la Chiappa, également appelé « phare de Porto-Vecchio », figure parmi le patrimoine d’intérêt local.

Il est situé sur la pointe de la Chiappa, à l’entrée du golfe de Porto-Vecchio, et n’est accessible que par des chemins de terre.

Il a été mis en service en 1845 après 6 ans de construction.

Comme d’autres phares sur l’île, c’est un bâtiment à fût carré qui doit son architecture à Léonce Reynaud.

D’une hauteur de 16 mètres, il est construit à 64 mètres au-dessus du niveau de la mer. Cette situation lui permet une portée de 23 miles (environ 42 km).

Le phare est automatisé.

Ses coordonnées géographiques sont : 41° 35′ 40″ N et 09° 22′ 02″ E

Sites préhistoriques et romains

Différents sites archéologiques permettent de déterminer que Porto-Vecchio et sa microrégion ont été le berceau d’importantes civilisations de l’âge de la préhistoire, du prénéolithique au néolithique…

Le casteddu de Ceccia

Au sud-ouest, surplombant le village de Ceccia fondé au XIXe siècle, après une marche d’environ 20 minutes, on atteint le site préhistorique. Isolé sur cette éminence non fortifiée, il daterait du XIVe siècle avant notre ère. Ce casteddu datant de l’âge du Bronze aurait été réemployée au Moyen-Âge.

Il se trouve sur un piton rocheux qui domine la plaine au sud de Porto-Vecchio. La partie conservée est un cylindre irrégulier dans la masse duquel se trouve une salle circulaire de 2 m de diamètre à voûte en faux encorbellement, en partie conservée. La chambre se poursuit vers l’est par un diverticule qui arrive jusqu’au parement du monument. On accède à cette chambre par une rampe partant de la plate-forme supérieure, qui supportait à l’origine d’autres structures dont il ne reste que quelques vestiges de murs. Ce monument, qui n’est en réalité que conservé dans sa partie basse, a connu d’importants remaniements à l’époque génoise.

Le casteddu de Tappa 

Le casteddu de Tappa fut construit au IIe millénaire (1800-1000) avant notre ère, c’est l’une des premières forteresses construites en Corse. Le casteddu est une aire fermée par une large muraille. Le monument principal a la forme d’une tour. Ce type de monument caractérise les sociétés de la Corse méridionale car la Corse septentrionale en est dépourvue.

Installé sur une petite butte d’accès relativement facile, cet édifice devait être l’un des plus importants de Corse. Un réseau d’importantes murailles, aujourd’hui très arasées, protégeait le village qui s’étendait au pied du casteddu. On accédait à ce dernier par un escalier étroit, aujourd’hui disparu, aménagé dans l’épaisseur des murs. Le monument a toutefois conservé une partie de son enceinte et une torra, sur les 2 ou 3 qu’il comptait à l’origine. Cette torra présente un plan assez complexe en raison de la multiplicité des couloirs secondaires, dont 2 conduisent à des sorties dérobées. Elle possède encore les premières marches de l’escalier en colimaçon qui permettait de gagner le niveau supérieur.

Tivulaghju

Localisé dans la plaine en bordure du fleuve Stabiacciu et fouillé dans les années 1960 par R. Grosjean et J. Liegeois, le site se composait de deux coffres mégalithiques, chacun inséré dans un cercle de pierres comprenant plusieurs menhirs. Un seul de ces coffres subsiste aujourd’hui, sur une petite butte au milieu d’un champ. Régulièrement labouré, ce champ a livré d’importantes quantités d’obsidienne renvoyant aux productions du IVe millénaire et témoignant de la présence d’un habitat vraisemblablement antérieur à l’édification des mégalithes.

Le site de Torre

Au nord de la Trinité, dominant le hameau de Torre, reposent les restes d’un ensemble monumental isolé de forme semi circulaire. À une trentaine de mètres en contrebas, sur un éperon rocheux subsistent également les restes d’une tour préhistorique cyclopéenne aménagée par l’homme vers 1600 avant notre ère.

Ce monument coiffe le sommet d’une butte littorale qui domine le hameau de Torre. Il s’agit d’une construction semi-circulaire, accolée à un énorme rocher. Elle ne possède pas de chambre, dans sa partie conservée, mais un couloir et deux diverticules. Au fond du couloir, un conduit d’aération, encore visible, permettait d’évacuer la fumée. De grandes dalles couvrent le couloir et les diverticules. La partie supérieure du monument, auquel on devait accéder par un escalier extérieur, n’a pas été conservée.

La voie romaine

La Corse est restée sous occupation romaine durant plus de quatre siècles, de 31 avant J.C. à 395 après J.C. Les romains n’ont pourtant construit qu’une seule route en Corse, sur la côte est. Cette voie longue de 184 km rejoignait Mariana (Lucciana) à Palla (Bonifacio). Elle traversait Portus Syracusanus (Porto-Vecchio) où une des rues porte encore son nom : la « voie romaine ».

Durant cette période, le commerce fut prospère avec des produits de toutes sortes transitant par ces axes routiers ou par la mer. On estime que la population de l’île était à cette époque de 150 000 habitants environ.

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