Luddareddu
Luddareddu est une fête porto-vecchiaise, elle a lieu chaque année durant la nuit du 31 juillet.
Luddareddu signifie en corse « petit juillet ». Le Luddareddu représenté par un bonhomme de paille, est une allégorie du mois de juillet.
Il faut savoir, que c’est durant ce mois que la population supportait les plus grandes chaleurs. Les Porto-Vecchiais se livraient à des travaux de forçats tels que : le démasclage et levage du liège, la fenaison, le battage du blé, ou bien encore la récolte du sel. De plus, ils devaient faire face aux épidémies de malaria qui sévissaient depuis de longues années.
La fin du mois donnait lieu à une explosion de joie. Une célébration où règnent l’ironie et les sarcasmes. Malgré une crainte profonde de Luddareddu, la population, suite à un procès de pure forme, va pendre puis brûler le mannequin afin de chasser le mal qu’il représente. Ainsi, le mois le plus chaud de l’année est symboliquement brûlé tout comme les travaux les plus difficiles, et la malaria.
Suite à cela, les Porto-Vecchiais iront retrouver la fraîcheur de la montagne.
La tradition est perpétuée chaque 31 juillet avec diverses animations populaires : atelier de confection de mini-luddareddi qui sont brûlés, en soirée, avec le Luddareddu, concert…
La fête de la langue
Chaque année depuis 2009, durant la première semaine de juin, la commune célèbre la langue et la culture corses. Cet événement résulte d’une volonté de préserver et promouvoir le patrimoine culturel insulaire, qu’il s’agisse de langue bien sûr, mais aussi de traditions, d’histoire, d’environnement naturel, de métiers et savoir-faire…
À travers une programmation diversifiée et multi-sites, en centre-ville et dans les villages et hameaux, la fête de la langue fédère l’ensemble des publics : élèves des écoles, habitants de la commune et de la microrégion, visiteurs, commerçants, sportifs, passionnés de nature, amateurs de musique traditionnelle, pensionnaires de la maison de retraite.
Le lancer de coq
Cette pratique locale trouve son origine vers la fin du XIXe siècle, à l’époque où l’école est devenue obligatoire, laïque et ouverte à tous. Jusqu’alors, le système scolaire était de type italien avec des écoles privées réservées à une élite.
Les parents des écoliers qui, outre le bois de chauffage pour la salle de classe, avaient pour habitude de rétribuer le « maître » en nature, le plus souvent des denrées alimentaires, ont eu l’idée d’offrir, pour Mardi gras, un coq à l’instituteur. Cela lui permettait également de faire un bon repas avant le début du carême.
Les enfants lâchaient le coq dans la salle de classe et s’enfuyaient en courant.
L’enseignant, en remerciement, feignait de vouloir les attraper mais laissait ses élèves vaquer à leurs occupations, la plupart du temps, il s’agissait pour les enfants d’aller surveiller les bêtes.