Océane Court-Mallaroni et la compagnie Pegasus Collectif basée à Sotta revisitent « Oncle Vania » d’Anton Tchekhov pour le public Porto-Vecchiais ce vendredi 9 février. Après Dans la solitude des champs de coton la Salle rouge propose le deuxième spectacle de sa programmation avec Vania.
C’est à la toute fin du 19e siècle que l’écrivain prolifique Anton Tchekhov écrit Oncle Vania, une pièce de théâtre mettant en scène dans une propriété familiale, lors d’un séjour d’été, Sérébriakov un vieux professeur vaniteux et hypocondriaque, sa jeune épouse Elena et Vania, plutôt rêveur et paresseux. Inspiré par les grands écrivains russes, Tolstoï, Pouchkine mais aussi les grands classiques français Zola, Maupassant, Balzac et Flaubert, Anton Tchekhov mort à 44 ans en 1904, a laissé une œuvre conséquente au sein de laquelle Oncle Vania occupe une place à part.
L’occasion avec Océane Court-Mallaroni, elle-même passée par le Cours Florent, à Paris, et la Manufacture de Lausanne, d’évoquer cette pièce mêlant drame et comédie où deux mondes vont se faire face sur fond d’oisiveté.
Océane comment aborde-t-on une pièce de Tchekhov ?
De prime abord Anton Tchekhov peut apparaitre comme un écrivain à la sensibilité avérée qui relate le quotidien, mais ce n’est pas aussi simple que cela. En fait ce que j’ai cherché dans Vania ce sont l’humour et une certaine causticité des choses et des situations, voire du sarcasme. C’est une approche qui est particulière mais que j’aime chez Tchekhov.
Pourquoi avoir choisi cette pièce Oncle Vania précisément ?
Dans un premier temps je dirais qu’il y a quand même une certaine résonnance avec la Corse et puis par la suite j’aime bien cette idée de cette pièce qui n’est pas un huis-clos mais qui se déroule, quand même, dans un milieu fermé avec l’arrivée de ce vieux professeur et de sa famille qui vient perturber l’équilibre de ce milieu campagnard avec au bout du compte une certaine perte de repères qui entrainera une confrontation pour aller jusqu’à l’extrême. C’est tout ce côté absurde poussé jusqu’à son paroxysme qui fait le charme et l’intérêt de la pièce.
La ville de Portivechju m’accompagne depuis mes débuts
Vania appartient plus au Drame Bourgeois ou à la tragi-comédie ?
Bien que cela mette en scène des bourgeois qui sont quand même désargentés je penche plutôt pour une tragi-comédie, mais c’est surtout une opposition entre des gens vivant en ville et plus précisément à Saint-Petersbourg et d’autres qui vivent à la campagne. C’est en fait la confrontation de deux mondes.
Le fait de de jouer à Portivechju procure-t-il une sensation particulière ?
Je suis, bien entendu, très contente de cette soirée du 9 février. Ce sont forcément des sensations particulières, mes origines sont quand même toutes proches à Sotta mais aussi à Serra di Scopamena et puis la ville de Portivechju m’accompagne depuis mes débuts. Ce sera aussi le deuxième spectacle de la salle rouge de l’Espace Jean-Paul de Rocca-Serra et je ne peux évoquer cette représentation à Portivechju sans avoir une pensée très émue pour Christian Ruspini qui nous a quittés l’année dernière.
Info et billetterie à L’Animu et sur place à partir de 17h le soir du spectacle
cultura@portivechju.corsica
0495709995