[:fr]Portivechju ha fistighjatu à Luddareddu[:co]Portivechju ha fistighjatu Luddareddu[:]

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Aussi loin que l’on remonte dans la mémoire de Portivechju, le 31 juillet est consacré à la fête du Luddareddu, rendez-vous traditionnel et typiquement porto-vecchiais. Moment important et charnière de l’été Luddareddu, « le petit juillet » dans sa traduction littérale, trouve ses racines au plus profond de notre mémoire collective à une époque où le dur labeur des champs rythmait le quotidien.

En ce dimanche 31 juillet, Portivechju a fêté Luddareddu. Tout a débuté à 18 heures par le périple du « paganacciu » dans les rues de Portivechju. Le bonhomme de paille, confectionné par les enfants de l’ALSH, a fini son parcours à 19 heures sur la place Henri Giraud où il a subi les assauts des flammes, suivi d’un concert offiert au public par le groupe Tra di noi.

U Luddareddu : c’est quoi ?

« Natu da u calori, duvia mora in i fiammi, tali era u so destinu… » Marcu Ceccarelli

Incarné par un bonhomme de paille, Luddareddu était promené sur une charrette dans les rues de Portivechju avant d’être brûlé soit au cœur de ville soit dans les marais salants. En cette occasion la population suivait le cortège et en profitait pour moquer Luddareddu qui incarnait tous les maux: la chaleur, les moustiques, qui rendaient impossible la vie sur le littoral porto-vecchiais en distillant la malaria, la dureté de la vie di i ghjurnatanti (les journaliers) qui s’échinaient à la tâche en démasclant le liège, lors des moissons, des fenaisons ou en récoltant le sel.

Au tour du feu sacrificiel la population de Portivechju faisait mine, en chantant, O Luddarè chì ti ni và, de pleurer ce mois de juillet qui s’en allait dans les flammes. Une manière d’éloigner  le « mal » de Portivechju et de conjurer le mauvais le sort mais aussi de fêter dignement les premières récoltes et pour i ghjurnatanti de retrouver leurs familles qui avaient fuit les plaines dès les premières chaleurs pour se réfugier dans les montagnes U Spidali, Cartalavonu mais aussi Quenza.

Dans le même temps, Luddareddu  a su s’adapter aux différentes époques ainsi qu’aux circonstances de l’histoire. Lors de la deuxième guerre mondiale, alors que la Corse était occupée par l’armée italienne, la population devait supporter le poids de la présence de 80.000 soldats italiens, le bonhomme de paille qui avait été brûlé, à ce moment-là, incarnait une autre dimension de ce « mal » qui était immolé in piazza publica.

Il reste que Luddareddu est un moment à part dans l’été in Portivechju. Au fil des temps ,cette tradition a toujours été très présente. Il appartient qu’elle le demeure pour que ce patrimoine immatériel fussi sempri vivu ! 

A canzona di Luddareddu

O Luddarè, o rè di l’istatina,
Hè vinutu u mumentu di a partenza.
À chì veni da muntagna o da marina
À datti l’ultima ricunniscenza.
Chì tù sii ciuncciulonu o carcu à stracci.
Par no se’u rè di i Portivichjacci.
È quandu no ti vidimu passà,
Cantemu o Luddarè chì ti ni va’ !
Oh Luddareddu roi de l’été,
L’heure du départ est arrivée.
De tous horizons on vient
te rendre un hommage dernier.
Que tu sois vêtu de loques ou de lambeaux,
Pour nous, tu es le roi de Porto-Vecchio.
Lorsque nous te voyons passer,
Nous chantons : Ô Luddarè qui va t’en aller !

En photos, l’édition 2022 du Luddareddu

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Aussi loin que l’on remonte dans la mémoire de Portivechju, le 31 juillet est consacré à la fête du Luddareddu, rendez-vous traditionnel et typiquement porto-vecchiais. Moment important et charnière de l’été Luddareddu, le petit juillet dans sa traduction littérale, trouve ses racines au plus profond de notre mémoire collective à une époque où le dur labeur des champs rythmait le quotidien.

Incarné par un bonhomme de paille, Luddareddu était promené sur une charrette dans les rues de Portivechju avant d’être brûlé soit au coeur de ville soit dans les marais salants. En cette occasion la population suivait le cortège et en profitait pour moquer Luddareddu qui incarnait tous les maux: la chaleur, les moustiques, qui rendaient impossible la vie sur le littoral porto-vecchiais en distillant la malaria, la dureté de la vie di i ghjurnatanti (les journaliers) qui s’échinaient à la tâche en démasclant le liège, lors des moissons, des fenaisons ou en récoltant le sel.

Au tour du feu sacrificiel la population de Portivechju faisait mine, en chantant, O Luddarè chì ti ni và, de pleurer ce mois de juillet qui s’en allait dans les flammes. Une manière d’éloigner  le « mal » de Portivechju et de conjurer le mauvais le sort mais aussi de fêter dignement les premières récoltes et pour i ghjurnatanti de retrouver leurs familles qui avaient fuit les plaines dès les premières chaleurs pour se réfugier dans les montagnes U Spidali, Cartalavonu mais aussi Quenza.

Dans le même temps, Luddareddu  a su s’adapter aux différentes époques ainsi qu’aux circonstances de l’histoire. Lors de la deuxième guerre mondiale, alors que la Corse était occupée par l’armée italienne, la population devait supporter le poids de la présence de 80.000 soldats italiens, le bonhomme de paille qui avait été brûlé, à ce moment-là, incarnait une autre dimension de ce « mal » qui était immolé in piazza publica.

Il reste que Luddareddu est un moment à part dans l’été in Portivechju. Au fil des temps ,cette tradition a toujours été très présente. Il appartient qu’elle le demeure pour que ce patrimoine immatériel fussi sempri vivu ! 

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