Il est parfois des mots difficiles à écrire car ils sont bien pauvres pour évoquer le manque qui voit le jour quand la lumière de la vie s’éteint. Christian Ruspini a été une figure incontournable du paysage culturel corse dans son ensemble tant sa polyvalence et l’étendue de son talent étaient reconnues. Cela rend, d’autant plus, l’emploi de l’imparfait douloureux après sa disparition inattendue au printemps dernier.
Le vide laissé est immense et le monde culturel dans toute sa diversité a tenu à lui rendre hommage ce jeudi à l’usine à liège lors d’une soirée organisée par la compagnie théâtrale I Chjachjaroni, la Cinémathèque de Corse et la Ville de Portivechju, en présence de la famille de Christian.
Charlotte de Casanova, Céline Vincent, Patrizia Gattaceca, Ange Canarelli, Dominique Degli-Esposti, Patrizia Poli, Jean-Pierre Lanfranchi, Marie Murcia, Isabelle Roux, Michèle Cesari, Hassan Moutakif, Karim Ghiyati, Pascal Arroyo, Océane Court-Mallaroni, étaient présents sur scène pour cet hommage où l’émotion était palpable.
Le public, aussi, était nombreux pour assister à ce moment de communion placée sous le signe de la littérature, avec de nombreux textes de Christian Ruspini où sa sensibilité à fleur de peau était exacerbée, du chant et de la musique. Le maire Jean-Christophe Angelini avait tenu à être présent accompagné, pour la circonstance, de nombreux élus du Conseil Municipal.
Un hommage empreint d’une grande sensibilité dans la diversité de l’expression culturelle. Le court métrage « Suis-je le gardien de mon frère » a conclu cette soirée avec le visage de Christian à jamais gravé dans nos mémoires.