La première réunion publique sur la Charte Paysagère et Architecturale le 8 février

C’est un moment important pour la commune de Portivechju qui va avoir pour cadre le mardi 8 février L’Animu, avec la réunion initiale de concertation de cette Charte aux enjeux évidents.

L’exposition sera disponible et visible à l’Animu

Avoir une approche différente dans un domaine aussi sensible que l’aménagement du territoire, tel est l’enjeu de la première réunion publique relative à la présentation de la future Charte Paysagère et Architecturale de la Ville de Portivechju, qui aura lieu le mardi 8 février dans les locaux de la Médiathèque.

Une journée divisée en deux temps, avec en matinée, à partir de 10h30, la présentation du diagnostic du bureau d’études et le vernissage de l’exposition permanente, alors que l’après-midi, dès 13h30, place sera laissée aux ateliers de concertation.

Nathalie Apostolatos, sixième adjointe, en charge du patrimoine bâti et paysager a évoqué ce moment important qui engage, résolument, Portivechju sur un avenir à plus long terme:

« L’élaboration de la Charte Paysagère et Architecturale de la commune de Portivechju a démarré il y a presque un an et demi maintenant. L’objectif de la Charte est de dresser le portrait le plus fidèle possible d’un territoire. Ce travail est le fruit d’observations d’analyses et d’échanges. Cet état des lieux de la commune et de son identité permet  de saisir, dans l’espace et dans le temps, les éléments constitutifs de son paysage, les évolutions en cours, les enjeux, les problématiques mais aussi, bien entendu, les pistes de réflexion suivies de propositions pour parvenir à un développement harmonieux et équilibré du territoire. Cela nous permet d’avoir une vision partagée du paysage et de l’architecture pour tous les intervenants qu’il soient politiques, acteurs économiques et touristiques, habitants, sans oublier les visiteurs et les touristes ».

Pinsendu à u mondu di dumani

Entretien avec Nathalie Apostolatos, adjoint au Patrimoine bâti et paysager.

C’est aussi et surtout un outil important dans le cadre de l’élaboration du futur Plan Local d’Urbanisme, dont la première réunion publique aura lieu, une semaine plus tard, jour pour jour,  au complexe sportif du Prunellu ?

Nathalie Apostolatos : « Tout à fait, la Charte est un outil précieux pour une urbanisation concertée entre services publics et porteurs de projets. C’est un support méthodologique destiné à guider tous les acteurs de l’urbanisme et du cadre bâti depuis la conception d’un projet jusqu’à l’obtention de toutes les autorisations pour le réaliser. Quand le PLU a une valeur réglementaire et obligatoire la Charte, elle, a une valeur incitative ».

Très pragmatiquement comment définit-on cette valeur incitative ?

Nathalie Apostolatos : « Ce sont les éléments sur lesquels les porteurs de projets vont pouvoir s’appuyer pour élaborer leurs constructions ou leur aménagements paysagers, à savoir quelques directives spécifiques sur le choix des matériaux, les hauteurs de bâti,  les murs de clôture en limite de propriété, mais aussi les retraits d’une voie par rapport au domaine public et privé, en passant par la couleur et les aspects du bâti, globalement, tout ce qui contribue au paysage et à ses perspectives. »

On entre, là,  dans une autre dimension avec une véritable harmonisation ?

Nathalie Apostolatos : « C’est, non seulement, une harmonie mais aussi une notion de réparation et ce grâce à des outils qui permettront de donner des orientations, pour les élus dans le cadre de l’élaboration de nouveaux bâtiments communaux, pour les privés par des incitations sous forme d’aide aux ravalements par exemple. La charte, au travers des fiches actions que la commune a commandées, pourra donner  des préconisations sur tout ce qui permet d’être en adéquation avec une construction responsable et respectueuse de son environnement. A titre d’exemple, comment peut-on intégrer, sur les bâtiments communaux ou privés, des panneaux solaires dans le paysage en tenant compte de l’importance de l’impact visuel qu’ils créent mais à contrario des économies d’énergies qu’ils génèrent « .

Une journée qui sera scindée en deux temps forts ?

Nathalie Apostolatos : « Le matin nous aurons la présentation par le bureau d’études du diagnostic de la Charte Paysagère et Architecturale mais aussi l’inauguration de l’exposition permanente à L’Animu avec des panneaux explicatifs. L’après-midi se dérouleront les ateliers de concertation sur les principaux motifs géographiques du territoire à savoir la montagne, le bassin versant Lavu Nieddu/Rinaghjolu, le bassin du Stabiacciu/Bala et enfin le littoral. L’objectif de cette concertation est de faire travailler l’ensemble des sachants du territoire sur les éléments qui caractérisent leur hameau ou leur village au travers des paysages, à savoir un arbre emblématique, un four, une place, un muret en un mot les éléments qui permettent de caractériser un village plutôt qu’un autre. Nous aurons autour de la table, plus particulièrement sur l’après-midi, l’ensemble des associations de villages de la commune mais aussi des intervenants pour tout ce qui est relatif au paysage, au petit patrimoine, à la toponymie »

C’est donc un premier passage important ?

Nathalie Apostolatos : « Absolument, car il va permettre de mieux percevoir les spécificités  de notre territoire dans toute sa diversité géographique, son patrimoine naturel mais également ses paysages habités ou traversés qui font les  motifs du paysage communal ».

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